Les cryptos à la portée de toutes les bourses

Publié le 11/09/2023 à 14:37

Les cryptos à la portée de toutes les bourses

Publié le 11/09/2023 à 14:37

Par François Remy

Un nombre croissant de places de marché réglementées proposent désormais des produits et services liés aux cryptomonnaies. (Photo: 123RF)

LES CLÉS DE LA CRYPTO. Parallèlement au boum des plateformes crypto non réglementées, les bonnes vieilles places de marché adoptent en réaction des produits et services liés à l’écosystème du bitcoin. Pour répondre à une demande grandissante des investisseurs, mais aussi pour bénéficier des progrès technologiques.

(Illustration: Camille Charbonneau)

Binance, Crypto.com, Kraken, Coinbase… Plus de 500 plateformes crypto existent actuellement dans le monde. La rapidité avec laquelle elles se sont développées repose sur les innovations technologiques popularisées par le bitcoin, mais aussi, concédons-le, un certain manque de transparence et de régulation.

L’émergence de ces «bourses crypto» n’a pas qu’éveillé les soupçons des autorités financières ou politiques, elle a inévitablement attiré l’attention des places de marché traditionnelles. Les Bourses historiques ne veulent pas rater les opportunités que pourraient offrir les infrastructures crypto.

C’est tout le propos de l’analyse récemment publiée par la World Federation of Exchanges (WFE), le consortium industriel qui rassemble plus de 250 Bourses, chambres de compensation et autres centres financiers parmi lesquels, pour ne citer que quelques exemples, Nasdaq, le groupe gérant le plus grand marché électronique d’actions au monde, TMX, l’opérateur boursier canadien, ou encore SIX, qui exploite l’infrastructure de la place financière suisse.

La WFE met ainsi en lumière le rôle joué par les marchés classiques dans le développement et le fonctionnement des marchés crypto. Après avoir sondé un échantillon de ses membres, la fédération rapporte ainsi qu’un nombre croissant de places de marché réglementées proposent désormais des produits et services liés aux cryptomonnaies, tels que l’échange de tokens et de stablecoins, les FNB adossés à des actifs numériques et autres produits dérivés et ce, pour répondre à la demande grandissante des investisseurs, «en particulier dans le segment des particuliers».

Tendance rare, il est intéressant d’observer que ce besoin de placements et fonctionnalités crypto s’exprime de façon généralement plus prononcée chez les particuliers que chez les profils institutionnels. À l’exception, tout aussi notable, des services de conservation, pour lesquels la demande institutionnelle demeure assez logiquement plus forte.

«Les cryptos s’imposent à l’esprit de tous nos membres et nous sommes en dialogue constant avec eux sur la façon de capitaliser sur les nouvelles opportunités dans ce domaine», reconnaît Nandini Sukumar, PDG de la WFE. «À mesure que ce secteur et ce marché mûrissent et s’intègrent dans le courant dominant des marchés financiers, le modèle de transaction boursière, qui place la confiance, la transparence, la responsabilité et la protection de l’investisseur au cœur de la plateforme, gagnera en importance.»

Les représentants des places réglementées participant à l’enquête considèrent le marché du bitcoin comme une opportunité pour le développement de la technologie, mais aussi pour élargir la gamme de choix offerte aux investisseurs.

Ajoutons que les bourses qui n’osent pas encore actuellement la crypto, prévoient d’offrir des actifs et des services liés aux crypto à l’avenir. Tandis que certains marchés réglementés déjà ouverts aux cryptos les acceptent mêmes comme moyen d’échange. En d’autres termes, les courtiers peuventutiliser leurs cryptomonnaies comme méthode de paiement pour négocier des produits classiques cotés en bourse.

Néanmoins, lorsqu’une bourse historique envisage d’entrer sur les marchés des actifs crypto, il persiste toujours des inquiétudes. Notamment en ce qui concerne l’absence de normes réglementaires uniformes à l’échelle internationale, l’extrême volatilité accusée par les cours de ces monnaies digitales, ou encore les menaces en termes de cybersécurité.

Et les obstacles naturels tels que l’état de préparation de l’industrie financière traditionnelle, l’éducation du marché et les mécanismes de protection des investisseurs, resteront des défis pour les années à venir. Ce qui explique pourquoi la majorité de répondants estime que les cryptomonnaies ne seront pas encore courantes ou généralisées dans moins de cinq ans.

Mais l’élargissement du choix pour les investisseurs, l’augmentation de l’exposition à de nouveaux clients, et l’offre de nouvelles options de financement pour les émetteurs constituent désormais des avantages perçus qui sont susceptibles de gagner en importance.

 

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