Le réseau social Facebook a annoncé mercredi que plus de 350 médias internationaux avaient rejoint son système «Instant articles», censé décupler la vitesse de chargement d'articles, et qu'il l'avait étendu, après l'iPhone, au système d'exploitation Android de Google.

Ce système permet d'intégrer les articles de chaque journal à l'intérieur de Facebook. Il n'y a donc plus besoin de charger le site pour accéder au contenu sur lequel on a cliqué. En terme d'expérience utilisateur, la différence est très nette.

«Nous testons Instant Articles en version beta pour Android avec un petit groupe d'utilisateurs de Facebook depuis plusieurs semaines», a indiqué le chef de produits de Facebook, Michael Reckhow, dans un communiqué.

«Comme nous l'avons constaté sur l'iPhone, l'expérience de lecture plus rapide et riche a poussé les utilisateurs d'Android à partager les articles d'Instant Articles avec leurs amis plus souvent qu'ils ne le font avec des articles standard publiés sur internet», assure-t-il.

«Plus de 350 publications du monde entier ont rejoint le programme Instant Articles à ce jour et plus de 100 y publient quotidiennement» des articles, ajoute Michael Reckhow, dont L'Equipe, L'Express et Paris Match en France, le Journal de Montréal au Canada et des dizaines de médias américains.

Facebook assure que les articles se chargent dix fois plus vite sur Instant Articles qu'à travers une connexion standard, ce qui assure une lecture plus confortable notamment sur les téléphones portables.

Évidemment, les médias adhérents perdent des visites de lecteurs sur leurs propres sites, mais ils peuvent en échange vendre des espaces publicitaires au côté de leurs articles et en conserver les revenus, ou choisir de passer par la régie publicitaire du réseau social.

Certains journaux et des analystes s'inquiètent toutefois de voir ce système, ainsi qu'une technologie concurrente développée par Google (le système AMP qui permet de découvrir en saisissant une recherche sur Google un déroulé d'articles en bas d'écran), faire perdre peu à peu le contrôle de leurs contenus aux médias.