Les stations de ski rivalisent d'imagination pour préserver leur achalandage. Elles multiplient les laissez-passer de ski pour s'adresser à des clientèles très ciblées.
À Sutton, dans les Cantons-de-l'Est, les nouveaux parents d'un bambin de deux ans et moins peuvent désormais se procurer un seul laissez-passer qu'ils ont la possibilité de s'échanger à tour de rôle pendant que l'autre s'occupe de bébé au chalet.
Dans la région de Québec, Mont-Sainte-Anne et Stoneham élargissent le concept de laissez-passer familial aux grands-parents et à leurs petits-enfants. Et cela, sans restriction quant au nombre d'adhérents.
" Toutes ces solutions sur mesure ont pour effet d'avoir haussé de 28 à 42 % la contribution des laissez-passer de stations sur le plan de l'achalandage au cours des 15 dernières années ", indique Michel Archambault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat à l'UQAM, qui dirige, depuis 20 ans, l'étude économique et financière annuelle des stations de ski du Québec.
L'abandon de l'unique modèle de laissez-passer de saison pour une meilleure adaptation de la tarification en fonction des besoins de la clientèle a permis aux stations québécoises de maintenir leur achalandage moyen de 6,5 millions de visiteurs par année.
Bien qu'il salue ces initiatives, Michel Archambault rappelle que la température lors des périodes clés (début de saison, temps des Fêtes, semaine de relâche et printemps) demeure encore le principal facteur influant sur l'achalandage.