Attention, publicitaires : si vous affichez le mot " branding " dans la vitrine de votre agence, vous vous exposez à une poursuite de l'Office québécois de la langue française (OQLF), qui vient de décréter que le mot n'est pas français.

C'est ce qui est arrivé à l'agence Solo Communications, située rue Sherbrooke, à Montréal. L'OQLF lui a demandé de remplacer le mot " branding " par " choix de marque " sur sa devanture.

Cette histoire suscite un tollé dans l'industrie publicitaire au Québec, où 62 entreprises intègrent le mot branding dans leur raison sociale. " L'OQLF perd son temps et devrait mettre ses énergies ailleurs ", dit Yves Simard, président de Symio et un des premiers publicitaires au Québec à s'être spécialisé dans le branding.

De son côté, le pdg de Solo, Philippe Jacques, rappelle que l'OQLF a déjà essayé d'imposer le mot " mercatique " en remplacement de marketing pendant les années 1980, avec les résultats qu'on sait...

La décision suscite toutefois un débat intéressant sur la définition du branding. " On se rend compte que plusieurs en parlent sans savoir ce que c'est ", indique M. Simard. Plusieurs pensent encore que le branding se limite à un logo, alors qu'il touche à la création d'une marque, à sa gestion ainsi qu'à toutes les activités qui en découlent. C'est pourquoi il faut rejeter la suggestion de l'OQLF, selon le président de Symio.