Photomontage 123rf
Même si le temps pluvieux a des conséquences désastreuses pour de nombreux restaurateurs et propriétaires d’entreprises saisonnières, cela n’a pas refroidi l’optimisme des dirigeants de PME du Québec, qui se trouve à un sommet en six ans.
La belle tenue de l’économie québécoise–le PIB du Québec a progressé pour un sixième mois consécutif en avril– dope le moral des entrepreneurs de la province, en dépit de conditions climatiques de nature à déprimer quiconque exploite une terrasse, un couette et café ou une pépinière.
L’indice du Baromère des affaires de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante(FCEI) a gagné trois points en juillet pour s’établir à 68,9. Il s’agit d’un sommet en plus de six ans pour cet indicateur que Les Affaires suit mensuellement.
Cette poussée place ainsi le Québec au deuxième rang provincial du pays, derrière l’Île-du-Prince-Édouard. L’optimisme des propriétaires de PME québécois contraste avec le reste du Canada, où la confiance a poursuivi sa chute amorcée en juin. Pour l’ensemble du pays, l’indice a reculé de 0,3 point à 60,7.
En Alberta, où le salaire minimum passera aussi à 15$ l’heure en 2018 et qui reste minée par les bas prix du pétrole, la confiance des propriétaires de PME a encaissé le plus important recul mensuel, soit de 4,3 points à 57,3.
Embauches en vue au Québec
Galvanisés par un contexte d’affaires qu’ils jugent bons–56% des répondants pensent que leur entreprise est en bonne santé contre seulement 6% qui sont d’avis contraire–, les entrepreneurs de la province demeurent en mode embauche. Quelque 25% des propriétaires de PME envisagent de recruter du personnel, contre seulement 5% qui prévoient réduire leurs effectifs à temps plein, démontre le sondage de la FCEI.
Cela dit, le taux de chômage le plus faible depuis 1976 au Québec et la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée alimentent les craintes à l’égard des coûts de main-d’oeuvre. Les charges salariales représentent en effet la principale source d’inquiétude pour les propriétaires de PME de la province(57% des répondants).
À la lumière de ces résultats, force est de constater que les PME québécoises ne sont pas–encore– particulièrement inquiètes des conséquences potentielles de la renégociation de l’ALÉNA avec les États-Unis.