Des technologies québécoises pour de meilleurs soins en région éloignée

Publié le 03/05/2024 à 10:00

Des technologies québécoises pour de meilleurs soins en région éloignée

Publié le 03/05/2024 à 10:00

Par Emmanuel Martinez

«Ce sont des technologies québécoises utilisées dans les grands centres, mais quin ne sont pas utilisées en région et qui pourraient faire une différence pour de la télémédecine», déclare Jean-Pierre Robert, PDG du CTS. (Photo: courtoisie)

Il est souvent aussi difficile pour les entreprises québécoises en santé de vendre leurs innovations au Québec que de repérer un harfang des neiges en hiver.

Afin d’amener le réseau de la santé à être plus efficace grâce à des technologies développées ici, le CTS (Catalyseur Technologie Santé) lance une initiative pour mettre sur pieds trois projets qui vont répondre à des besoins d’accès aux soins en région éloignée.

Grâce à un financement de 350 000 $ du Mouvement Desjardins, ce programme appelé Harfang vise à améliorer les soins dans trois régions éloignées à l'aide d'innovations québécoises qui ont déjà fait leurs preuves. Il sera administré par le CTS, qui a pour mission de promouvoir les technologies québécoises en santé.

«On s’aperçoit que les solutions sont là, mais que les ressources en région pour les mettre en place ne le sont pas, même si les besoins ont été bien ciblés, explique en entrevue Jean-Pierre Robert, président-directeur général du CTS. On offre donc une gestion de projet de manière structurée.»

Dans trois régions

Dans un premier temps, les CIUSSS de régions éloignées seront consultés pour examiner quels problèmes d’accès aux soins doivent être réglés. Ensuite, des projets pilotes dans trois régions verront le jour à partir des besoins identifiés et des solutions éprouvées proposées par des entreprises québécoises.

«Ce sont des technologies québécoises utilisées dans les grands centres, mais quin ne sont pas utilisées en région et qui pourraient faire une différence pour de la télémédecine, précise le patron du CTS. Par exemple, cela pourrait être un outil de diagnostic qui peut être géré à distance et qui évite aux spécialistes de se déplacer. Comme pour un suivi en oncologie ou pour des gens qui ont des conditions respiratoires difficiles.»

Un premier projet pilote devrait voir le jour cet automne et les deux autres l’an prochain. Le processus de sélection des projets se fera en collaboration avec les CIUSSS, mais aussi avec le Bureau de l’innovation en santé et services sociaux du ministère de la Santé du Québec. En récolter des données pour montrer que des innovations québécoises sont utiles pour améliorer le système de soins en région éloignée, le programme Harfang a pour objectif de pérenniser ces initiatives et d’en créer de nouvelles.

«On a déjà eu une très belle réception en région, note Jean-Pierre Robert.  On invite les fournisseurs à se manifester. On est des coordonnateurs entre les autorités de la santé en région et les entreprises de technologies québécoises.»

L’autre but est évidemement de faire rayonner les entreprises innovantes québécoises du domaine de la santé.

Selon le CTS, environ une personne sur cinq au Québec habite dans une région rurale éloignée ou isolée où l’accès aux soins de santé est inférieur à ceux résidant près d’un grand centre urbain. L’éloignement crée des difficultés de traitement et de la perte de temps pour les usagers, en plus de coûts supplémentaires provoqués par la distance.

 

 

 

 

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