Mieux vaut exprimer ses émotions spontanément. Photo : DR.
Les hommes qui répriment leurs émotions au travail ont deux fois plus de risques de subir une attaque cardiaque que les autres, selon une étude scientifique publiée en Grande-Bretagne.
En revanche, ceux qui expriment leurs émotions spontanément, par exemple en se mettant en colère contre leurs collègues, n’ont pas plus de risques de faire une crise cardiaque que les autres.
«Le fait de réprimer ses émotions est fortement lié à un risque accru de maladie cardiovasculaire», martèlent les auteurs de l’étude parue dans le Journal d'Epidémiologie et de santé publique.
Pour parvenir à ces conclusions, ces scientifiques de l’Université de Stockholm ont regroupé des hommes selon la façon dont ils réagissaient à des conflits, par exemple en ne disant rien, en fuyant, ou en exprimant leur colère plus tard à la maison.
Ceux qui fuient parfois ou systématiquement les conflits ont un risque trois fois plus élevé de subir une attaque cardiaque ou de mourir de cette cause, alors que ceux qui évitent les conflits présentent un risque deux fois plus élevé.
Et ceux qui réagissent spontanément, par exemple en prenant à partie directement la personne avec qui ils sont en conflit, ou se mettent en colère, n'ont pas de risque de crise cardiaque supérieur à la moyenne.
L'étude a été réalisée sur un échantillon de 2 700 hommes dont la moyenne d'âge était de 41 ans au début de l'observation. Aucun d'entre eux n'avait eu d'attaque cardiaque quand l'étude a démarré en 1992, et 47 d'entre eux avaient subi une attaque ou étaient morts d'une maladie cardiaque d’ici 2003.
Avec AFP.