" L'innovation ouverte permet d'aller chercher des connaissances chez les partenaires d'autres domaines, fournisseurs, clients, universités, pôles de recherche, institutions publiques ou privées, et ensuite de les combiner avec ses connaissances internes ", indique Mickaël Gardoni, directeur du programme en gestion de l'innovation à l'École de technologie supérieure (ETS). Ce modèle peut servir à compenser des faiblesses dans l'entreprise, par exemple une lacune en matière de propriété intellectuelle ou de commercialisation, et prendre diverses formes : partage de moyens, de risques, de bénéfices, etc.
Des modèles artisanaux
La démarche peut être aussi simple que l'embauche d'un stagiaire en ingénierie, qui pourra lancer le processus d'innovation dans l'entreprise sans être perçu comme une menace par les autres employés. " Cela permet de débuter de petits projets, d'aller chercher les premiers fonds publics. Des centaines de petites entreprises utilisent ce moyen pour commencer à faire de la R-D ", signale Robert Dumontet, directeur du Centech, un incubateur d'entreprises pour les diplômés de l'ETS.
L'innovation ouverte est indiquée quand on veut développer, à partir d'une même invention, plusieurs applications destinées à des marchés différents, dit M. Samson. Elle permet d'intégrer plus facilement du capital de risque et de réduire les coûts de développement de produit.
Le hic : " Les modèles d'innovation ouverte sont encore plutôt artisanaux et reposent beaucoup sur le savoir-faire, les occasions et parfois aussi le hasard de rencontres fructueuses lors d'activités de réseautage ", note M. Gardoni. Il n'y a donc pas de recette à suivre. Là encore, plus que jamais, les entrepreneurs devront se fier à leur instinct et au lien de confiance établi avec leurs partenaires.