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Les Québécois prendront en moyenne 2,24 semaines de vacances cette année, selon un sondage effectué par CROP pour le compte de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.
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Ce ne serait pas assez pour refaire le plein d’énergie, selon le sondage. C’est ce qu’affirment 55% des répondants. C’est plus qu’en 2010 alors que 43% des travailleurs déploraient un manque de vacances.
Que les travailleurs veuillent plus de vacances n’est pas une surprise en soi. Florent Francoeur, pdg de l’Ordre, invite tout de même les gestionnaires à prendre ces chiffres au sérieux. « C'est un résultat préoccupant, quand on pense aux multiples problèmes de santé physiques et mentaux associés à l'épuisement professionnel. Les gestionnaires doivent s'assurer de préserver ce moment de répit pour leurs employés, afin de leur permettre de décrocher complètement du travail. Sinon, les risques d'absentéisme augmentent à long terme.»
Selon le sondage, 12% des Québécois ne prendraient pas de vacances cette année. Trois pour cent en prendraient moins d’une semaine, 10% en prendraient une semaine, 35% deux semaines, 19% trois semaines, 11% quatre semaines et 7% en auraient plus de quatre semaines.
Le sondage révèle aussi que les travailleurs négocient rarement la durée de leurs vacances à l’embauche. En effet, 89 % des répondants disent ne pas aborder ce sujet à l’embauche.
«Dans notre société où tout se négocie, où on pense que les travailleurs n'hésitent pas à discuter de leurs conditions de travail, il est surprenant de constater que la très grande majorité d'entre eux n'osent pas négocier leurs vacances, commente M. Francoeur. Les entreprises ont tout de même une marge de manœuvre à cet égard.»