Le rôle du conseil dans la gestion de risque

Publié le 16/10/2008 à 11:29

Le rôle du conseil dans la gestion de risque

Publié le 16/10/2008 à 11:29

Toutes les entreprises, sans exception, sont confrontées à des décisions difficiles et risquées. Particulièrement lorsqu'une crise importante survient... comme celle que Maple Leaf a vécu il y a quelques semaines ou celle qui frappe les sociétés financières.


Le risque est omniprésent et sa gestion occasionne de grands défis pour les administrateurs et la haute direction.

Le conseil d'administration joue un rôle indispensable dans la gestion de risque. Il doit pousser la haute direction à être rigoureuse et à faire preuve de leadership dans son évaluation des risques. Il doit exiger la prudence, mais aussi l'audace! « Il ne faut pas que le conseil ait peur de prendre des risques, car cela pourrait empêcher le développement des produits et services », soutient Jean-René Halde, président de la Banque de Développement du Canada.

M. Halde était l'un des conférenciers invités lors de la conférence sur la gouvernance et marchés financiers en Amérique du Nord, qui a eu lieu à Montréal à la fin de septembre.

David McAusland, administrateur de sociétés, avocat et consultant, adhère à la même école de pensée. Il précise que les conseils devraient adopter une gestion basée sur les principes plutôt que sur les règles. Un conseil qui adopte une gestion basée sur les principes, explique-t-il, prend des décisions en fonction de ce qui est meilleur pour l'entreprise, même s'il ne possède pas encore toutes les connaissances nécessaires. Un conseil qui a une gestion basée sur les règles ne fait que suivre les règles et donc, ne fait pas nécessairement ce qui est dans le meilleur intérêt de l'entreprise.

Selon David McAusland, il serait néfaste d'éviter, voire d'éliminer, les risques. « Le risque n'est pas mauvais. Il va main dans la main avec le profit. Il faut savoir gérer en fonction des attentes », dit-il.

Savoir prendre des risques éduqués

Le conseil joue un rôle de leader dans la gestion de risque. « C'est au conseil d'administration de lever le débat et la discussion à un autre niveau. Les administrateurs sont payés pour leur jugement; ils doivent donc prendre des risques éduqués », dit M. McAusland

Mais pour émettre un jugement éduqué, encore faut-il que le conseil soit composé de gens d'expérience. Le cas de Lehman Brothers est un parfait exemple. Seulement trois des dix administrateurs extérieurs du c.a. avaient de l'expérience dans le secteur des services financiers, selon le Wall Street Journal. Est-ce la source exacte de la chute catastrophique de Lehman ? Probablement pas, mais la composition du c.a. n'a pas joué en faveur de l'entreprise.

Vous pouvez visualiser l'entrevue intégrale de David McAusland en cliquant ici :

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.