Harcèlement sexuel: patrons et employés doivent être sensibilisés

Publié le 20/10/2017 à 13:20

Harcèlement sexuel: patrons et employés doivent être sensibilisés

Publié le 20/10/2017 à 13:20

Par François Normand

Tous les membres des organisations – les patrons comme les employés – doivent être systématiquement sensibilisés à l’inconduite et au harcèlement sexuel. C’est la seule façon de réduire efficacement le risque que ne se reproduisent d’autres «affaires» Salvail ou Rozon.

C’est la principale recommandation formulée par Manon Poirier, présidente de l’Ordre des conseillers en ressources humaines (CHRA), dans un entretien avec Les Affaires.

Et cette sensibilisation ne doit pas se limiter à un courriel ou un document donné au personnel et à la direction, prévient-elle. «Il faut faire des ateliers, offrir de la formation. Il faut que tout le monde s’asseoit ensemble», insiste Manon Poirier.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas vraiment de statistiques pour quantifier le phénomène de l’inconduite ou du harcèlement sexuel dans les organisations au Québec.

La Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) ne comptabilise que le harcèlement psychologique, qui inclut l’inconduite et le harcèlement sexuel.

Cela dit, les plaintes déposées à la commission sont en hausse. L’organisme a reçu 4 022 plaintes en 2011 comparativement à 4 394 en 2016.

Outre la prévention, les organisations peuvent aussi être attentives aux «symptômes» faisant en sorte qu’elles sont peut-être plus à risque, selon Manon Poirier.

Et l’un de ces symptômes est un environnement de travail où l’on entend souvent des «blagues grivoises», c’est-à-dire à connotation sexuelle.

«Cela crée une dynamique où l’on parle ouvertement de sexualité. En tant qu’employé ou employeur, il faut se demander si l’on veut cela», dit-elle.

La présidente de l’ordre rappelle que les organisations ont l’obligation morale d’intervenir lorsqu’un employé porte plainte contre un collègue ou un membre de la direction pour inconduite ou harcèlement sexuel.

«Elles doivent mettre en place des mesures raisonnables» afin mettre un terme à ces comportements, ce qui inclut de rencontrer la victime et le harceleur.

Les organisations peuvent imposer des mesures disciplinaires, suspendre les fautifs, voire les congédier dans certains cas.

Une personne s’estimant victime d’inconduite ou de harcèlement sexuel peut soit porter plainte auprès de son département des ressources humaines ou porter plainte directement auprès de la Commission des normes, de l’équité de la santé et de la sécurité au travail.

Porter plainte à la police est aussi une option.

 

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