Le Bas-Saint-Laurent est la première région québécoise à adopter cette démarche. En temps normal, le milieu de l'éducation et les employeurs se contentent d'outils prévisionnels fournis par Emploi-Québec, mais ces derniers sont quantitatifs et se limitent à une perspective de cinq ans. " La démarche prospective est à plus long terme et introduit des notions qualitatives sur l'évolution des compétences, explique Diane Vallières, directrice régionale d'Emploi-Québec Bas-Saint-Laurent. Elle nous donne des scénarios de changements et nous permet de mieux qualifier les compétences à développer. "
Un exercice au service des PME
La première phase de cet exercice est terminée. On dispose maintenant d'une banque prévisionnelle pour tous les emplois de la région. La balle est maintenant dans le camp des institutions d'enseignement et des employeurs de la région pour qu'ils puissent s'en servir comme outil de développement des compétences.
Les institutions d'enseignement pourront mieux se répartir l'offre de formation. Les partenaires espèrent même attirer des clientèles de l'extérieur, pour des cours qui seront uniques à la région. Michel Ringuet, recteur de l'UQAR et président de la Table, mentionne notamment le soudage au laser et l'éco-construction.
La démarche fournira aux conseillers en orientation de meilleurs outils pour aider les jeunes - et des arguments pour les fidéliser dans le Bas-Saint-Laurent.
Et les employeurs ? C'est aussi pour eux que l'exercice a été fait. " Peu de PME ont des services de gestion des ressources humaines capables de prévoir l'évolution de l'emploi sur 10 ans. Nous pourrons travailler avec eux ", affirme Mme Vallières.