Muni d’un BlackBerry et toujours actif à 66 ans, Joseph Anstett n’est pas prêt de prendre sa retraite. « Je ne sais même pas comment écrire ce mot », lance à la blague le vice-président consultation à la firme Optimum Talent (anciennement groupe KWA). L’âge n’a jamais arrêté celui qui a amorcé une deuxième carrière à 40 ans et s’est retrouvé à nouveau sur le marché du travail à 59 ans.
C’est après avoir lui-même perdu son emploi de gestionnaire des opérations dans l’industrie manufacturière qu’il se réoriente… en gestion et transition de carrière. « J’étais à la croisée des chemins. J’ai découvert un travail qui me permettait d’utiliser mes connaissances des entreprises et d’établir une relation d’aide stratégique avec les personnes. »
Miser sur son expertise
Après la vente de la firme pour laquelle il travaillait, M. Anstett se retrouve à nouveau au chômage. Après un essai de deux ans dans un autre domaine, il décide de revenir à la gestion de carrière. Même s’il est alors armé d’un solide réseau de contacts et d’une excellente réputation, cela ne l’a pas empêché d’être questionné sur ses objectifs de carrière. « On voulait savoir si j’avais l’intention de travailler encore longtemps et si je cherchais une occupation à temps plein ou partiel. J’ai dû rassurer les employeurs sur mon degré d’engagement », raconte-t-il.
Six ans plus tard, il est toujours fidèle au poste et ne voit pas venir le jour où il cessera de travailler. « Du coaching, par exemple, je pourrais en faire jusqu’à ma dernière heure... ou du moins tant que je suis crédible aux yeux des personnes que je conseille ! »
Pas question pour M. Anstett de s’asseoir sur ses lauriers. « Lors d’un changement de dirigeant, mon nouveau supérieur est venu m’interroger sur mon rôle et mes préoccupations. Je lui ai dit que je voulais continuer à développer ma carrière, ce qui l’a surpris. Je ne veux pas seulement être un rouage dans l’entreprise, mais continuer à évoluer pour entretenir le feu sacré. »