De nombreux milieux de travail canadiens ne sont pas prêts pour la légalisation de la marijuana qui approche à grands pas, croient des participants au World Cannabis Congress.
Jason Fleming, le vice-président des ressources humaines pour le producteur de marijuana ontarien MedReleaf, a prévenu qu'on manque encore de tests concluants, avant d'ajouter que de nombreux employeurs n'ont pas informé le personnel des nouvelles politiques.
Des tests d'urine et de salive peuvent détecter le THC — l'ingrédient actif de la marijuana — mais cela n'équivaut pas à une incapacité, et le THC peut persister dans l'organisme pendant 24 ou 48 heures.
Selon une étude récente menée à l'Université de Calgary, un travailleur peut avoir un résultat positif s'il a été exposé à la fumée secondaire dans une pièce mal ventilée.
Il n'existe actuellement aucune règle fédérale du travail concernant les tests de dépistage de drogues et d'alcool en dehors de l'armée, et les gouvernements successifs de la fin des années 1980 sont restés loin du problème.
Le Syndicat canadien de la fonction publique met en garde les employeurs contre l'utilisation de la légalisation comme excuse pour adopter une politique plus agressive en matière de dépistage aléatoire des drogues, ce qui est rarement permis et exige un haut niveau juridique pour protéger les droits des travailleurs.