Le gouvernement doit renflouer une fois de plus la Société nationale du cheval de course (SONACC).

Le ministère des Finances a accordé à la SONACC, en octobre, un prêt d'environ 14 millions de dollars pour payer ses employés et les dépenses d'exploitation de l'Hippodrome de Montréal. La Société, déjà propriétaire du terrain de l'Hippodrome, a hérité de l'immeuble quand Attractions hippiques s'est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, également en octobre.

La SONACC devait être dissoute après la privatisation des courses, dit Catherine Poulin, attachée de presse du ministre des Finances, Raymond Bachand. " Comme l'opération n'a pas été effectuée, nous devons redonner de l'argent à la SONACC pour le financement de ses activités. "

Elle ajoute que les fonds, prêtés sous forme d'hypothèque garantie par l'Hippodrome, doivent être remboursés au gouvernement à la vente du terrain. " Nous n'avons pas d'inquiétude ", indique Mme Poulin.

La SONACC avait cédé les quatre hippodromes québécois à Attractions hippiques à l'automne 2006. L'entreprise du sénateur Paul Massicotte n'a pas cessé de perdre de l'argent depuis, et n'a jamais payé aux éleveurs de chevaux les bourses qu'elle s'était engagée à leur accorder.

Quand Attractions hippiques a déposé son bilan, elle a transféré la propriété de l'Hippodrome à la SONACC, qui a mis ce dernier en vente. L'immeuble et le terrain sont évalués à 32 millions de dollars par la Ville de Montréal, mais la Société espère le vendre trois fois plus cher.