«Souvent, les membres de l'équipe de relève ont des aptitudes différentes et complémentaires. Cela les aide à échanger pour trouver les meilleures idées et pour amener la société plus loin qu'elle ne l'était lorsqu'ils l'ont prise», avance Sonia Boisvert.
Un modèle qui comporte des risques
Pour que ce modèle ait du succès, il faut néanmoins une bonne préparation et une structure rigoureuse, car les risques d'échec existent.
Au premier chef, on trouve le risque de conflit. «Si les membres de l'équipe n'ont pas la même vision, ce sera difficile à gérer», prévient Sonia Boisvert.
La répartition des rôles est aussi un écueil. «S'ils ne sont pas bien définis, s'il y a des chevauchements, à long terme, cela pourrait provoquer des disputes», met en garde Luis Felipe Cisneros Martinez. Il est donc essentiel de préciser les rôles de chacun dès le départ et de «créer une structure de gouvernance comme un conseil de famille dans le cas d'une reprise familiale», recommande-t-il.
La clé de la réussite réside dans «la communication», souligne Maria Serignese. Des instances dans lesquelles les points stratégiques et les problèmes de tous ordres sont abordés doivent être mises en place.
Pour la transition, la vice-présidente associée de la Banque Nationale, recommande vivement de se faire accompagner par des coachs afin de gérer les premières années de l'équipe à la tête de l'entreprise. «Dans ces périodes, rappelle Maria Serignese, il faut non seulement assurer la relève, mais aussi continuer à veiller à la vie et à la croissance de la société. Ce n'est pas évident de tout mener de front.»
Bien gérée, la reprise en équipe, en rassemblant les forces, peut permettre aux repreneurs de mener loin leur nouvelle entreprise.
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