Pourquoi lancer une entreprise en 2011 ?

Publié le 22/01/2011 à 00:00, mis à jour le 28/01/2011 à 13:35

Pourquoi lancer une entreprise en 2011 ?

Publié le 22/01/2011 à 00:00, mis à jour le 28/01/2011 à 13:35

Saku Tuominen, président fondateur d'Idealist Group, de Helsinki, en Finlande, une entreprise qui produit des idées

" C'est une période fantastique pour lancer une entreprise. Les possibilités sont immenses. Le monde est plus relié que jamais et n'importe qui, au Québec, peut échanger avec quelqu'un en Ukraine ou en Finlande. On s'aperçoit que des sociétés comme Google, Facebook ou Foursquare ont gagné des parts de marché extraordinaires sans l'appui d'aucune grande entreprise aux ressources et aux budgets marketing illimités. Cela aurait été impensable il y a 10 ans. Bien sûr, il y a un revers : la concurrence n'a jamais été aussi féroce, puisqu'elle vient de partout. Vous devez être différent si vous voulez réussir. "

Dany Leclerc, président de Sans-zo

" Je me suis lancé en affaires, il y a deux ans, par besoin d'aventure, de dépassement et pour relever des défis que peu de gens osent relever. J'avais un très bon emploi, stable, je vendais des planchers de bois francs, et un bon salaire, une voiture, etc. En compagnie de mes deux associés, on est partis de rien : j'ai parcouru le Québec, la voiture remplie de liquide lave-auto sans eau, venu de Californie. Les gens riaient de nous. Il faut être patient. Et être prêt à souffrir. J'ai passé un an sans salaire ! Mais ça débloque : on vient de conclure une entente avec les quelque 200 Walmart du pays. "

Claude Ananou, chargé de formation au Service de l'enseignement du management de HEC Montréal

" En 2011, ça n'a jamais été aussi simple de lancer une entreprise, en raison de la facilité de communiquer et de s'informer : Internet et ses moteurs de recherche donnent accès à des masses d'informations. On peut lancer une entreprise à moindre coût. La curiosité, que j'estime à la base de toute démarche entrepreneuriale, n'a jamais été aussi facile à satisfaire. Grâce à cette facilité de communication, les entreprises peuvent être hyper-nichées. De Montréal, je peux avoir quelques clients un peu partout dans le monde, et cela va suffire. C'était impensable il y a 10 ans. "

Yvon Gasse, titulaire de la Chaire en entrepreneuriat et innovation de l'Université Laval

" En 2011, le taux de chômage est bas, ce n'est donc pas de l'entrepreneuriat de nécessité. Les gens se lancent en affaires pour relever un défi, accomplir quelque chose, se réaliser, être leur propre patron... Être indépendant et maître de son temps, ce sont d'importantes motivations en 2011. Il y a l'argent aussi, la chance de devenir plus riche, d'être respecté par son entourage. "

Propos recueillis par Martine Turenne

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.