Anne-Sophie Riopel-Bouvier, d’EXO Tactik
Mais les jeunes ont besoin de plus qu'une lueur dans le regard, de nos jours, lorsque vient le moment de lancer une entreprise, et surtout, de la faire croître. Les temps ont changé depuis que Rémi Marcoux s'est lancé en affaires, au milieu des années 1970. Le capital se faisait rare, dit-il, mais l'enthousiasme était au rendez-vous. «Il y avait un buzz.» Aujourd'hui, les banques sont moins frileuses, mais le buzz est tombé autour de ce qu'on a appelé le Québec inc., croit M. Marcoux. Bien que le quart des Québécois âgés de 18 à 34 ans aient l'intention de se lancer en affaires, 7,4 % d'entre eux seulement vont passer à l'action. D'ici six ans, 38 000 entreprises manqueront de dirigeants, selon la Fondation de l'entrepreneurship. «Une tragédie», dit Rémi Marcoux.
C'est pour pallier cette pénurie que le septuagénaire a approché son alma mater, HEC Montréal, au CA de laquelle il a siégé pendant 11 ans. En février 2013, il faisait don de 2,5 millions de dollars à la campagne de financement Campus Montréal afin de participer au lancement du Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux.
La première cohorte a commencé le programme en janvier dernier. Au début de 2015, sept jeunes, quatre hommes et trois femmes, dont la moyenne d'âge est de 23 ans, le même qu'Anne-Sophie Bouvier-Riopel, obtiendront l'attestation officielle de ce Parcours, que son directeur, Luis Cisneros, qualifie «d'unique au monde».
D'abord, grâce à sa diversité : on souhaite y attirer non seulement des étudiants de HEC, mais aussi de l'École Polytechnique et de l'ensemble des facultés de l'Université de Montréal.