Après avoir travaillé ensemble dans le marketing du commerce de détail, les Montréalais Yona Shtern et Robert Gold ont créé une entreprise Internet au début de 2009. Beyond the rack vend des produits de luxe à rabais sur le Web, des surplus d'inventaire de Versace, Fendi, Gucci ou Armani. Seuls les membres du site peuvent participer à ces ventes de 48 heures, selon le principe du premier arrivé premier servi. Beyond the rack revendique deux millions de membres, soit quatre fois plus qu'en janvier. Elle tire ses revenus des marchés américain (60 %) et canadien.
Les deux jeunes hommes ont découvert ce modèle d'entreprise en France, où le site Vente-privee.com a 10 millions de membres. Après avoir conquis deux investisseurs européens et le fonds Montreal Start Up, deux autres firmes de capital de risque, Highland Capital Partners et BDC Venture Capital, finançaient récemment la PME à hauteur de 12 millions de dollars.
" Chaque rencontre ressemblait à l'escalade d'une montagne, se souvient M. Shtern. Il fallait conquérir un sommet après l'autre. Quand nous nous fixions un objectif pour le mois d'avril, nous le réalisions en avril. C'était important pour établir la confiance. "
Les deux entrepreneurs devaient aussi convaincre les fournisseurs, dont la participation était la clé du succès. " Nous avons utilisé nos relations personnelles pour y arriver, avoue M. Shtern. On a leur a fait comprendre qu'ils peuvent écouler leurs surplus rapidement et discrètement, avec un meilleur retour que les rabais traditionnels. "
L'entreprise, qui emploie 180 personnes à Montréal et à New York, a quatre bureaux dans la mégapole américaine, car la majorité des produits est achetée aux États-Unis.
À Montréal, l'entreprise relève des défis logistiques.Après chaque vente, elle doit rapidement récupérer les produits chez des fournisseurs pour respecter son engagement de livrer la commande en deux à trois semaines. La PME s'apprête à prendre possession d'un entrepôt de 110 000 pi2 à Montréal.
