Avec une proportion de 19,8 %, selon l'organisme Catalyst, le Québec occupe le troisième rang des provinces canadiennes (derrière la Nouvelle-Écosse et la Saskatchewan) quant à la représentation des femmes aux CA de ses entreprises. La moyenne canadienne s'établissait à 15,9 %. Toute une nouvelle génération de femmes d'affaires d'ici profite de cette tendance.
Malgré des progrès évidents, la bataille pour une plus grande féminisation des conseils n'est pas encore gagnée, rappellent des observateurs. Par exemple, un rapport récent du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg souligne qu'il n'existe encore au Canada que deux présidentes de conseil parmi les sociétés du TSX 60 de la Bourse de Toronto. Il s'agit de Kathleen Taylor, de la Banque Royale du Canada, et de Maureen Sabia (soeur de Michael Sabia, de la Caisse de dépôt et placement du Québec), de Canadian Tire. Tout en se réjouissant de la place grandissante des femmes aux conseils d'administration, Isabelle Marcoux émet l'opinion que leur véritable combat se trouve probablement ailleurs. «L'obtention par les femmes de postes au sein de la haute direction de grandes entreprises, là où elles peuvent espérer acquérir l'expérience de gestion nécessaire à tout administrateur, est au moins aussi importante que le combat que plusieurs mènent pour accroître leur présence au sein des conseils d'administration.»
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