Verreault dénonce l'octroi du contrat à Davie

Publié le 22/06/2011 à 11:42, mis à jour le 22/06/2011 à 17:46

Verreault dénonce l'octroi du contrat à Davie

Publié le 22/06/2011 à 11:42, mis à jour le 22/06/2011 à 17:46

Par La Presse Canadienne

Même s'il n'avait aucunement l'intention de décrocher le contrat, le Groupe maritime Verreault a décrié mercredi la décision de Québec de confier aux chantiers Davie la construction de deux traversiers, et ce, sans appel d'offres.

"Je ne la trouve pas drôle, parce que c'est tout un message que le gouvernement envoie à ses citoyens", a lancé Denise Verreault, présidente de l'entreprise des Méchins, dans le Bas-Saint-Laurent, au cours d'un entretien téléphonique.

Mme Verreault soutient carrément que la décision "dessert les intérêts du Québec".

"Ça serait pas mal plus rentable pour tous les Québécois (d'accorder le contrat à une entreprise d'ici) que de donner des millions et des millions au gouvernement italien", a-t-elle tonné, y voyant une "utilisation malsaine des fonds publics".

Davie, en restructuration judiciaire depuis l'an dernier, est en voie d'être racheté par un consortium formé des entreprises italiennes Fincantieri et DRS, dans lesquelles Rome détient des participations importantes.

Selon la dirigeante, le gouvernement "ne reconnaît ni le talent ni l'expertise des Québécois" alors que des sociétés comme SNC-Lavalin (TSX:SNC) possèdent un savoir-faire mondialement reconnu en matière de gestion de contrats.

Le géant de l'ingénierie s'était montré intéressé à investir dans Davie l'an dernier, mais sa proposition n'a vraisemblablement pas été retenue par le syndic qui supervise la restructuration judiciaire. L'entreprise montréalaise n'a pas voulu commenter.

Denise Verreault a assuré que son chantier naval n'aurait pas été partenaire de SNC-Lavalin si cette dernière avait été choisie pour relancer Davie.

La femme d'affaires a rappelé que son entreprise avait englouti plus d'un million de dollars dans un projet de rachat de Davie dans les années 1990. Le gouvernement avait alors préféré une offre concurrente présentée par Dominion Bridge.

"C'est clair que le gouvernement ne veut pas que je rentre là, a-t-elle lâché. Pourquoi? D'après moi, ils ne veulent pas que je voie les squelettes dans le garde-robe. (...) S'ils veulent me voir là, qu'ils viennent me chercher!"

Pour justifier sa décision dans le dossier des traversiers, Québec a indiqué que le contrat, une affaire de 150 millions $, allait permettre à Davie de se qualifier pour participer à l'appel d'offres du gouvernement fédéral visant la construction de navires militaires.

Puisqu'il ne possède pas l'équipement nécessaire pour construire des navires, le groupe Verreault n'avait pas l'intention de poser sa candidature pour le contrat.

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