Uni-Sélect ne craint pas les effets des primes à la casse

Publié le 06/08/2009 à 00:00

Uni-Sélect ne craint pas les effets des primes à la casse

Publié le 06/08/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Le programme fédéral "Cash for Clunkers" prévoit le versement d'une somme pouvant atteindre 4500 $ US aux automobilistes qui se départissent de leurs vieux véhicules polluants pour en acheter de nouveaux. Or, les voitures plus âgées, qui nécessitent plus de réparations, sont souvent plus payantes pour les vendeurs de pièces.

"Il est difficile de prédire quel sera exactement le plein impact (du programme)", a convenu Jim Buzzard, vice-président exécutif des activités américaines d'Uni-Sélect, au cours de la téléconférence tenue mercredi pour commenter les résultats du deuxième trimestre.

"Nous pensons que (le programme) aura un certain impact négatif, mais rien de significatif", a-t-il ajouté.

M. Buzzard a estimé que les primes à la casse pourraient retirer de la circulation environ 750 000 "tacots", soit une mince fraction des quelque 240 millions de véhicules actuellement immatriculés aux Etats-Unis.

Selon certaines estimations, pas moins de 300 000 véhicules ont été achetés grâce aux primes depuis le lancement du programme, le mois dernier. Le Congrès doit adopter cette semaine un budget additionnel de deux milliards $ US pour prolonger le programme.

Résultats

Au deuxième trimestre, terminé le 30 juin, Uni-Sélect a enregistré un bénéfice net de 15,4 millions $ (78 cents par action), en hausse de 21,4 pour cent par rapport aux 12,7 millions $ (64 cents par action) dégagés pendant la même période de l'an dernier.

Les analystes financiers tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 75 cents.

En excluant les activités du groupe des poids lourds, vendues le mois dernier à UAP pour 22 millions $, le bénéfice net s'est chiffré à 16 millions (81 cents par action), en croissance de 21,6 pour cent comparativement aux 13,2 millions $ (67 cents par action) engrangés il y a un an.

Les ventes des activités poursuivies, qui excluent celles du groupe des poids lourds, ont progressé de 20,9 pour cent pour atteindre 384,2 millions $, grâce essentiellement aux acquisitions et à l'effet du taux de change, a précisé l'entreprise de Boucherville.

Aux-Etats-Unis, le chiffre d'affaires d'Uni-Sélect a bondi de 43,6 pour cent pour s'élever à 241,5 millions $, grâce aux acquisitions. La croissance interne a été nulle. La marge d'exploitation est demeurée stable à 7,1 pour cent. En pleine récession, l'entreprise a profité du fait que plusieurs automobilistes ont choisi d'entretenir leurs véhicules plutôt que d'en acheter de nouveaux (avant le lancement des primes à la casse).

Au Canada, les ventes d'Uni-Sélect ont reculé de 4,6 pour cent pour s'établir à 142,6 millions $ en raison de la vente de 10 magasins effectuée au début du trimestre. La croissance interne a été d'à peine 0,1 pour cent. La marge d'exploitation a atteint 10,1 pour cent, contre 8,7 pour l'an dernier.

"Les programmes d'amélioration continue, d'intégration et de réorganisation mis en place en 2008 devraient continuer d'améliorer nos marges et notre rentabilité au cours du deuxième semestre de 2009", a déclaré le président et chef de la direction d'Uni-Sélect, Richard Roy, dans un communiqué.

"Nous comptons concentrer nos efforts dans la distribution de pièces de remplacement pour véhicules automobiles, a souligné M. Roy. La réduction ordonnée de la base d'actifs se poursuivra tout au long du deuxième semestre de l'exercice."

Le dirigeant a réitéré mercredi qu'Uni-Sélect demeurait à l'affût d'acquisitions aux Etats-Unis _ d'où provient désormais la plus grande partie de ses revenus _ et au Canada, mais il n'a pas voulu donner de détails sur ce qu'il convoitait.

La direction s'est réjouie que les plus récentes statistiques, tant au Canada qu'aux Etats-Unis, pointaient vers une reprise de l'industrie automobile nord-américaine au cours des prochains mois.

Uni-Sélect pourrait en outre profiter de la disparition de plusieurs concessionnaires General Motors et Chrysler.

L'action d'Uni-Sélect a clôturé à 26,76 $ mercredi, en hausse de 1,9 pour cent, à la Bourse de Toronto.

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