Selon plusieurs observateurs, le président de Toyota, Akio Toyoda, a tardé à agir. Photo : Bloomberg
Confronté à une crise sans précédent, un des principaux dirigeants de Toyota estime qu’il est trop tôt pour évaluer le coût du rappel de quelque 4,6 millions véhicules à l'échelle de la planète.
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Shinichi Sasaki, le responsable du contrôle de la qualité pour le plus important constructeur automobile de la planète, a ajouté que ce coût sera inévitablement plus important que celui de rappels antérieurs, en raison de son ampleur.
L'analyste Tatsuo Yoshida, de la firme UBS à Tokyo, croit toutefois que le rappel coûtera environ 900 millions $ US à l'entreprise et qu'elle perd en plus quelque 155 millions $ US en ventes chaque semaine.
Des excuses qui viennent trop tard ?
Toyota s'est excusé auprès de ses clients, lundi, et a révélé qu'une petite pièce d'acier de la taille d'un timbre-poste devrait régler le problème des accélérateurs qui restent parfois coincés. Les réparations, qui ne demandent qu'une trentaine de minutes, devraient commencer au cours des prochains jours.
Plusieurs analystes croient toutefois que les dégâts sont faits et que la direction de Toyota a grandement sous-estimé la gravité du problème. L'auteur Masaaki Sato estime ainsi que le président de Toyota, Akio Toyoda, aurait dû immédiatement convoquer une conférence de presse pour fournir une explication et rassurer les propriétaires.
M. Toyoda a plutôt fait la sourde oreille aux médias qui réclamaient un commentaire. Ce n'est que la semaine dernière qu'il s'est finalement excusé quand la chaîne japonaise NHK l'a relancé à Davos, en Suisse.
Toyota affirme qu'un nouveau système de sécurité sera installé sur la plupart de ses modèles cette année et sur la totalité d'ici la fin de 2011. Ce système remettra l'accélérateur en position neutre si les freins sont appliqués au même moment.
La production des modèles touchés par le rappel devrait reprendre le 8 février.
