Métro de Montréal: Bombardier, Alstom et CAF s'impatientent

Publié le 23/04/2010 à 16:13

Métro de Montréal: Bombardier, Alstom et CAF s'impatientent

Publié le 23/04/2010 à 16:13

Photo: STM

Les deux groupes en lice pour le contrat d’acquisition de nouvelles voitures du métro montréalais piaffent d’impatience dans l’attente que la Société de Transport de Montréal (STM) fasse finalement connaître ses couleurs.

La société espagnole Constructiones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF), et le consortium composé des sociétés Bombardier et Alstom, sont sans nouvelle de la STM depuis près de deux mois maintenant.

«Nous comprenons que la STM veuille bien faire son travail, mais il y a quand même des limites au temps qu’une société puisse prendre pour analyser un dossier qui tient en trois cartables», commente Philippe Roy, porte-parole de CAF.

Le porte-parole de Bombardier, Marc-André Lefebvre, peine aussi à cacher son impatience devant cette accumulation des délais. «Nous ne sommes pas inquiets, dit-il, mais disons que nous sommes impatients d’enfin commencer la fabrication.»

Un «gâchis» selon Bombardier

Les sociétés avaient jusqu’au 1er mars pour faire connaître leur intérêt pour le contrat du métro. La STM leur demandait qu’elles fassent la démonstration de leur solidité financière, de leur expertise dans la fabrication de voitures de métro sur pneumatiques, et de leur capacité de livrer les voitures dans les 32 mois suivant la signature du contrat.

Trois jours plus tard, la société chinoise était exclue par la STM, promettant un verdict quant à la qualification de la société espagnole CAF dans les trois à quatre semaines suivantes.

Dans les semaines qui ont suivi, la STM a envoyé de nouvelles questions à CAF, qui a répondu aux demandes de bonnes grâces. Mais depuis, tant CAF que Bombardier-Alstom soutient ne pas avoir reçu de nouvelles de la STM.

Michel Gilbert, responsable du dossier à la STM n’a pas retourné notre appel. Par la voix de sa porte-parole, Isabelle Tremblay, la direction de la STM s’est pour sa part refusé à tout commentaire ou précision quant au moment où cette dernière fera connaître si la société espagnole se qualifie.

Un constat qui aurait des conséquences importantes sur l’avenir du processus, forçant la STM à relancer le processus d’appel d’offres publiques. Chose qui pourrait, selon les versions, retarder d’une année ou plus encore, la livraison des nouvelles voitures du métro.

«Ce serait un gâchi considérable, gâchis de temps et d’argent, tant pour les usagers que les contribuables, estime M. Lefebvre, de Bombardier.

CAF s'estime qualifiée

Marc-André Lefebvre soutient que les ingénieurs de Bombardier et d'Alstom travaillaient sur ce projet depuis déjà neuf mois lorsque la STM a pris la décision, à la fin de 2009, de lancer un nouvel avis public international. Ce dernier a été lancé le 22 janvier suivant, fixant une date limite au 1er mars 2010.

«Nos usines sont prêtes, nos équipes de travailleurs aussi… Comme un cheval dans son enclos, prêt à partir au galop, nous pourrions commencer à travailler demain matin si on nous le demandait.» Bombardier s’activerait à Saint-Bruno et La Pocatière, alors qu’Alstom le ferait à Sorel et Saint-Laurent.

Pas moins confiante, CAF affirme pour sa part ne plus attendre la confirmation de qualification de la STM et avoir déjà commencé le travail en vue d’une éventuelle reprise des procédures d’appel d’offres.  «Nos équipes sont déjà montées, on est prêt à commencer et à livrer la marchandise dans les délais espérés par la STM. Dans notre tête, nous sommes déjà qualifiée», dit M. Roy, porte-parole de CAF.

Il y a deux semaines, l’entreprise a identifié deux sites éventuels de production, celui de l’ex-usine Hyundai, à Bromont, ou encore celui de la rue Sherbrooke Est, à Pointe-aux-Trembles, anciennement occupé par Molson.

 

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