Peu probable à Montréal
Une telle négligence pourrait difficilement se produire dans la cour de triage du CP, assure Claude Martel, président de l'Institut de recherche sur l'histoire des chemins de fer au Québec. «À Côte-Saint-Luc, ce n’est pas la même réalité, dit-il. Les trains sont enregistrés quand ils arrivent. La cour est très éclairée et du personnel surveille les équipements.»
Depuis la tragédie, plusieurs élus et responsables de la sécurité civile à Montréal et dans le reste du Québec ont néanmoins exprimé leurs inquiétudes. Ils déplorent d’être tenus dans l’ignorance quant aux matières dangereuses transportées sur les chemins de fer à travers leurs territoires.
«Les compagnies de chemin de fer sont sous juridiction fédérale, et ne sont pas tenues de nous fournir ce genre d'information-là, a confié au Devoir Louise Bradette, chef de division au centre de sécurité civile de Montréal. Ça fait plusieurs années qu'on leur demande de partager [ces informations], pour qu'on puisse non seulement bien réagir si jamais un incident de ce type-là survient sur notre territoire, mais aussi parce que notre souhait, c'est d'agir en prévention.»