La Réserve fédérale (Fed) a rallongé ses lignes de swaps aux banques centrales étrangères de 290 à 620 milliards de dollars américains. «Par cette action, la Fed veut assurer les marches financiers que le crédit sera disponible et réduire les inquiétudes de gel de liquidité», déclare la Fed dans un communiqué.

La ligne de swap disponible pour le Canada passe de 10 milliards de dollars américains à 30 milliards. «Cet accord permettra à la Banque du Canada, si le besoin s'en fait sentir, de procurer des liquidités en dollars américains aux institutions financières exerçant leurs activités au Canada», déclare la Banque du Canada lundi matin.

La Banque du Canada juge prudent que l’accord de swap avec la Fed soit en place. Elle n’a pas injecté de liquidités dans le système lundi matin mais se dit prête à intervenir en cas de besoin.

Outre-Atlantique, la Banque centrale européenne a injecté 120 milliards d’euros pour tenter d’enrayer le gel des marchés monétaires. Les Banque centrale d’Angleterre, d’Australie et du Japon sont aussi intervenues dans le même objectif.

La liquidité sur les marchés interbancaires s’était asséchée, les banques rechignant à se prêter entre elles. Cette méfiance mutuelle se reflète dans le taux d’intérêt exigé pour les prêts interbancaire.

Ainsi, les banques qui exigent en temps normal un taux d’intérêt de 10 points de base au dessus du taux fédéral à trois mois sur le dollar américain en étaient venues à exiger 200 points de base de plus.

Cette hausse du taux interbancaire entraine un coût de financement élevé pour les banques qui par ricochet exigeront des taux élevés à leurs clients, rendant l’accès au crédit plus difficile. À défaut d’accès au crédit, les économistes craignent que la machine économique s’enraye et qu’une récession majeure s’en suive.