Le voyagiste Transat a inscrit une perte nette de 29,4 millions de dollars au premier trimestre de 2009. Il fait les frais de la pression concurrentielle intense sur le marché du voyage en Amérique du Nord.

Les Canadiens n’ont certes pas renoncé au soleil, mais ils font leur magasinage de vacances au meilleur prix. Et comme les voyagistes des Etats-Unis peinent à trouver des clients, ils puisent dans la clientèle canadienne aggravant les pressions concurrentielles.

Contraint de céder à la pression des prix pour maintenir ses parts de marché, Transat a fait les frais de ce nouveau comportement. En conséquence, en Amérique, les marges de Transat sont passées de 3,9 % en 2008 à 0,2 % en 2009.

L’exploitation, qui était bénéficiaire en 2008, passe à une perte de 8,5 millions de dollars, malgré un chiffre d’affaires en hausse de 11,4% à 877 millions de dollars pour le trimestre.

En Europe, l’exploitation est aussi dans le rouge avec des pertes de 9,8 millions malgré des prix qui ont été plus élevés et un chiffre d’affaires en hausse de 23%.

Dans ce contexte de récession, Transat a choisit de protéger ses liquidités et renonce à verser un dividende à ses actionnaires. Ce qui équivaut à des économies de liquidités de 3 millions de dollars par trimestre.

En revanche, les profits de Transat ont été gonflés par une inversion de 3,8 millions de dollars sur la charge totale de 36%, soit 50,4 millions de dollars, sur la valeur du passée en 2008 sur son portefeuille de papier commercial adossé à des actifs. Le voyagiste estime que cette inversion se justifie par les fonds déjà récupérés et sur la base de «nouvelles hypothèses».

Transat avait placé ses liquidités dans du PCAA l’estimant un placement à court terme. Le marché pour ces titres a été gelé en août 2007 et ils ont fait l’objet d’une restructuration terminée en février 2009. Ces titres ont maintenant été convertis en billets à moyen terme mais leur valeur marchande demeure inférieure au prix d’achat.