La ministre des Transports, Julie Boulet, a exprimé des réticences devant les coûts du projet de réfection de l'échangeur Turcot présenté cette semaine par la Ville de Montréal.

Mme Boulet a souligné que le projet du maire Gérald Tremblay nécessiterait un budget trois fois plus élevé que pour celui élaboré par son ministère.

Mme Boulet a laissé entendre que le Québec n'avait pas les moyens de se payer le luxe un échangeur de six milliards $ comme celui proposé par Montréal.

Selon Mme Boulet, avec les modifications ajoutées à la suite de l'évaluation des impacts environnementaux, le projet du ministère des Transports du Québec coûterait entre deux et 2,5 milliards $.

A M. Tremblay, qui s'est plaint mercredi du manque d'ouverture du MTQ, Mme Boulet a rappelé que plusieurs rencontres ont eu lieu entre des représentants provinciaux et ceux de la métropole dans ce dossier.

De son côté, le Parti québécois a appuyé sans réserve, jeudi, le projet présenté par la Ville de Montréal.

Les péquistes estiment que le gouvernement libéral tente de tuer le projet de la Ville sans même l'avoir examiné, un geste prématuré, au dire du porte-parole du PQ en environnement, Scott McKay.

Le PQ a admis qu'il ne peut chiffrer exactement les coûts du projet présenté par M. Tremblay, mais soutient que le projet soumis par le MTQ ne prend pas en considération ses impacts sur la santé et l'environnement.

Selon le porte-parole péquiste en matière de Transports, Stéphane Bergeron, le projet du ministère des Transports "fait l'unanimité contre lui" et n'a jamais été adapté pour tenir compte des nombreuses remarques de la Ville et des audiences publiques.

M. Bergeron déplore la division des quartiers et les expropriations qu'implique le projet du MTQ.

A l'opposé, le projet présenté par Montréal satisfait le milieu, évite les expropriations, facilite la circulation et permet de développer un tout nouveau district qui apportera des revenus fonciers à la Ville, selon M. McKay.