Les affaires vont si bien ces jours-ci que Calian vient d'augmenter de 8 % ses prévisions de revenus et de 21 % celles de bénéfice pour 2009.
Le bénéfice croît plus vite que les revenus, car Calian peut réaliser les nouveaux mandats sans avoir à augmenter ses dépenses.
Ses contrats américains sont aussi plus rentables, car la baisse du huard accroît la valeur de leurs revenus.
Résistante à la récession
"Calian n'est pas vouée à une forte croissance, mais elle gagne à être connue, car elle résistera bien à la récession", dit le seul analyste qui assure le suivi de cette entreprise Benoit Poirier, de Valeurs Mobilières Desjardins. Ce dernier a fait passer son cours cible d'un an de 15 à 17 $.
Les commandes en carnet de l'entreprise lui fourniront 82 % de ses revenus de 211 millions de dollars prévus en 2009.
Par exemple, le ministre de la Défense vient de confier à Calian l'entretien de 800 véhicules à la base militaire CFB Wainwright, en Alberta, et les services de personnel de formation pour l'École de l'électronique et des communications des Forces canadiennes, en Ontario.
Une division de Calian assemble même les antennes des radars de surveillance fabriqués par l'américaine DRS Technologies, filiale du géant italien Finmeccanica.
Dans l'ombre, Calian vit bien de l'impartition croissante de services par le gouvernement fédéral, qui lui procure 60 % de ses revenus. Ces contrats dégagent des flux de trésorerie excédentaires dont elle se sert pour majorer ses dividendes et racheter de ses actions, dit Ralph Lindenblatt, gestionnaire chez Bissett Investment Management, dont les fonds détiennent 18 % de Calian.
Calian n'est pas endettée et dispose de liquidités équivalant à 3,37 $ par action.
dominique.beauchamp@transcontinental.ca
