Mario Lévesque, président du syndicat de l'usine, affilié à la CSN, a expliqué que les travailleurs avaient décidé de débrayer après avoir reçu comme un « affront » les plus récentes offres de l'employeur, mercredi soir.
« On a donné une chance à la négo », a-t-il affirmé, en soutenant que la dernière proposition de l'employeur sur deux des principaux enjeux _ la sous-traitance et le régime de retraite _ constituait « un recul sur toute la ligne ».
La convention collective est échue depuis le 30 septembre 2011. Le syndicat se dit prêt à reprendre les pourparlers à tout moment en présence d'un conciliateur.
De son côté, M. Laforge s'est montré étonné que les syndiqués aient décidé d'aller en grève alors que de nouvelles séances de négociation étaient prévues.
« C'est bizarre: ils disent être prêts à négocier mais en même temps, ils déclenchent une grève générale illimitée », a-t-il dit.
La dernière grève à La Pocatière remonte à il y a plus de 30 ans.
M. Lévesque a rappelé qu'en 2003 et en 2007, les syndiqués ont accepté d'importantes concessions dans le but de conserver leurs emplois.
Maintenant que le consortium Bombardier-Alstom a décroché le contrat de 1,2 milliard $ du métro de Montréal sans devoir passer par un processus d'appel d'offres, « les gens veulent le retour du balancier », a-t-il prévenu.