Le pdg d'Alstom persiste et signe. L'offre de son consortium avec Bombardier était la meilleure pour le métro de Montréal. Ses concurrents n'ont pas la compétence pour construire un métro sur pneus, et la décision de la Société des transports de Montréal de refaire l'appel d'offres est injustifiée.

" Il y a eu des perturbations de la part de concurrents qui se prévalent de compétences qui, d'après moi, sont très inférieures aux nôtres ", prétend Patrick Kron.

En compagnie de son partenaire Bombardier, le géant français du transport et de l'énergie poursuit la Société des transport de Montréal (STM). Il veut faire annuler sa décision de retourner en appel d'offres pour les nouvelles rames du métro.

Le pdg qualifie d'" étrange " la décision de la STM de retourner sur le marché . " Il y a déjà eu un appel d'offres. Il été mené en toute légalité. Alstom et Bombardier, les deux leaders mondiaux en matière de métros sur pneus, ont fait une proposition conjointe, et nous l'avons remporté. "

Les deux rivaux ont formé un consortium et signé, en décembre 2009, une entente de principe avec la STM pour le renouvellement des voitures du métro. Mais les termes du contrat étaient différents de ceux de l'appel d'offres international lancé en 2008, auquel ils avaient été les seuls à répondre. La commande passait de 340 à 765 voitures, avec une option de 288 voitures supplémentaires.

L'expertise de CAF mise en doute

Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) a réussi à forcer la reprise de l'appel d'offres. La société espagnole fait valoir son expérience avec le métro sur pneus à Santiago, au Chili. Mais M. Kron note que ce contrat ne porte que sur 144 voitures. Il ajoute que CAF ne mène aucune activité au Canada, contrairement à Alstom et Bombardier. " En fin de compte, c'est dommage, dit-il. On ne construit toujours pas de voitures de métro et nos usines ont des problèmes. "

En juin, Bombardier a annoncé la mise à pied de 145 travailleurs à son usine de La Pocatière.