«L’heure n’est plus à la défense ou à la croissance de nos parts de marché. Notre focus est maintenant à la profitabilité et rien d’autres. Nous devons revenir à la profitabilité le plus rapidement possible»
Cela s’est traduit par l’examen attentif de chacune des routes que Transat offrait par le passé. «Celles qui n’étaient pas profitables –une douzaine- ont été éliminées ; ça a été aussi simple que cela», a lancé M. Eustache. L’entreprise a aussi dû renégocier ses facilités de crédit avec les banques et discuter avec les syndicats pour demander leur collaboration.
Mais avec un dollar fort, une clientèle stable, des concurrents (Sunwing, Air Canada, etc.) qui ne cessent d’accroître leur capacité, et des prix qui continuent de baisser contre toute logique apparente, le voyagiste ne cache pas que les temps sont durs.
Le président de Transat s’inquiète-t-il pour l’entreprise ? Pas du tout, a-t-il répondu, en rappelant être maintenant âgé de 64ans. «À cet âge, si j’étais inquiet ou fatigué, je prendrais ma retraite».
Il a ajouté que le fait qu’il se soit entendu sur des concessions avec l’association des pilotes et le syndicat des agents de bord de l’entreprise montrait à quel point les employés croient en l’entreprise et seraient prêts «à se battre jusqu’à la mort» pour assurer sa survie.
Depuis le début de la journée, le titre de Transat a perdu 0,32$, ou 7,34%, pour s’établir à 4,04$, peu après 12h30. Depuis le début de la semaine, son action a perdu 13,76% et de plus de 35% depuis trois mois.