«Il y a parfois des incidents que j'appelle des chamailleries qui nous font apparaître ridicules. Or, moi je n'aime pas que Montréal ait l'air ridicule», s'est justifié Charles Lapointe, à la sortie d'une conférence où ce dernier a rappelé que l'identité de Montréal était le résultat d'une présence d'origine française, certes, mais également d'origines anglaise, écossaise et irlandaise.
«Protéger la langue française, je veux bien, a poursuivi l'ex-ministre fédéral (1974-1984) et président du conseil d'administration du Conseil des arts de Montréal. Mais pouvons-nous cesser ces querelles linguistiques futiles et farfelues et apprendre à collaborer dans l’intérêt du développement de notre métropole?»
Tourisme Montréal aurait accueilli 550 journalistes de partout dans le monde en 2012, un record. Le construction du nouveau pont Champlain, le 375e anniversaire de Montréal, l'agrandissement du Palais des congrès et la Cité d'archéologie et d'histoire Pointe-à-Callière, sont autant de projets qui profiteraient à ses yeux d'un tel effort de collaboration.
Citant l'historien et professeur Jocelyn Létourneau, de l'Université Laval, M. Lapointe a dit considérer Montréal d'abord comme un «laboratoire de l'interculturalité». Cette ville «n'est pas un lieu où les cultures se perdent, mais où elles se contaminent, se métissent, s'échangent, se frôlent, s'affrontent avec des emprunts et des transferts.»
SUIVRE L'AUTEUR SUR TWITTER: Martin Jolicoeur