À titre d’exemple, il soutient que la plupart, si ce n’est la totalité des entreprises oeuvrant dans le domaine au Québec, ajoutent à tort, une part importante (50%) des dépenses des visiteurs dits non centrés (venus qu’en partie pour prendre part à l’événement) et la totalité (100%) des dépenses d’organisation, dans le calcul de leurs retombés économiques.
Or, ce qui peut paraître comme un détail méthodologique n’a rien d’anodin. Tableaux à l’appui, le président de BESTE a démontré à l’auditoire comment un festival X a ainsi réussi à tripler ses retombées économiques et un événement Y a réussi à les quadrupler, sans que personne, du moins officiellement, n'ait soulevé le moindre doute.
Aveuglement volontaire
«Je ne suis pas mieux que les autres, admet M. Bergevin, lequel se défend de vouloir faire la leçon à ses homologues de l’industrie. J’ai déjà perdu des clients importants pour de telles considérations méthodologiques. Mais plus maintenant. J’ai fini par faire comme tout le monde et mesurer les retombés économiques comme on le fait nulle part ailleurs.»
Malheureusement, en l’absence de méthodologie unique dans l’industrie, la population, comme d’ailleurs l’ensemble des décideurs -du privé ou des gouvernements-, se retrouvent dans le noir, mal informés, incapables de comparer la performance des différents produits touristique entre-eux, et de mesurer ainsi lesquels contribuent le plus à l’atteinte des objectifs des pouvoirs publics Québec en matière de tourisme.