Depuis l'ouverture des Jeux olympiques, la presse étrangère, britannique notamment, s'acharne sur Vancouver comme la misère sur le pauvre monde : chaos organisationnel (les bus et les Zamboni tombent en panne), météo capricieuse qui a provoqué l'annulation d'épreuves au début des Jeux, spectateurs pris dans la boue de Cypress Mountain, dizaine de milliers de billets annulés. Et comme si cela n'était pas suffisant, les organisateurs des Jeux ont géré de façon " mesquine " la mort du jeune lugeur géorgien, selon le quotidien britannique The Guardian.

Ces ratés auront-ils un impact sur l'image de Vancouver et de Whistler à l'étranger, notamment au Royaume-Uni, un des plus importants marchés touristiques pour l'Ouest canadien ? Michel Archambault, titulaire de la Chaire de tourisme Transat à l'UQAM, en doute. " Les voyageurs font la distinction entre l'organisation des Jeux et le pouvoir de positionnement d'une destination ", dit-il.

Selon lui, si les Jeux olympiques avaient fonctionné comme sur des roulettes (avec une météo favorable en plus), l'image de Vancouver en aurait été renforcée. Face aux ratés actuels, l'effet n'est ni négatif, ni positif, estime M. Archambault.

Dans le cas de Whistler, pris dans le brouillard et la pluie, " c'est une autre paire de manches ", dit-il, car il s'agit d'une destination de ski. " Mais la météo problématique de cette station était déjà connue des skieurs. "

Dans l'ensemble, la tenue des Jeux olympiques a un effet positif sur leurs villes d'accueil, même quand les resurfaceuses tombent en panne. " Turin a connu une croissance extraordinaire depuis les Jeux olympiques de 2006 ", affirme M. Archambault.

Et il souhaite bonne chance à la ville hôte des prochains Jeux d'hiver, Sotchi, en Russie : " Au moment où on se parle, il pleut et il fait 10 degrés Celsius là-bas. " Comme à Vancouver...