Un gestionnaire de fonds détenant une part importante des actions de Sherritt International veut convaincre la compagnie de ressources naturelles de poursuivre SNC-Lavalin. Takota Asset Management, de Toronto, soupçonne la société d’être responsable des dépassements de coûts à son projet de nickel Ambatovy, à Madagascar.
Les dépassements de coûts à l’usine, qui commence en ce moment à produire, atteignent «des centaines de millions de dollars», a dit Scott Leckie, propriétaire de Takota, joint par LesAffaires.com. Il invite la direction de Sherritt à trouver un moyen de récupérer cet argent pour les actionnaires.
Selon lui, cet enjeu «est lié à la possible responsabilité du fournisseur des services d’ingénierie, SNC-Lavalin, pour les multiples défaillances, délais et dépassements de coûts qui ont été sommairement décrits», dit le gestionnaire de fonds. «Une poursuite, si jugée pertinente, contre une partie ayant failli à ses obligations contractuelles envers notre compagnie, pourrait permettre de récupérer une partie des sommes perdues, écrit Scott Leckie dans une lettre envoyée le 7 mai aux actionnaires de Sherritt. Conséquemment, nous voudrions demander au conseil d’administration de former un comité spécial pour enquêter sur la performance de SNC-Lavalin au projet Ambatovy et faire rapport aux actionnaires.»
Selon les informations qu’il a pu recueillir, la construction de l’usine de nickel a connu une foule de défaillances. «Des centaines de câbles n’ont pas été posés à temps, dit-il en entrevue téléphonique. Des machines ont été laissées sur le site sans être installées et ont rouillé avant de pouvoir être mises en service.» Il ajoute que les bassins de décantation des résidus miniers ont fui et qu’ils ont dû être réparés, avant de fuir à nouveau.
SNC-Lavalin nie toute responsabilité
