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Une division de la firme de génie-conseil SNC-Lavalin a utilisé pendant des années un code pour comptabiliser les pots-de-vin qu’elle versait pour réaliser certains projets en Afrique et en Asie, selon une enquête conjointe menée par la CBC et le Globe and Mail.
D’anciens employés de SNC-Lavalin International affirment que les codes « PCC » ou « CC » ont été utilisés pour camoufler le versement de pots-de-vin présentés comme des « frais de consultation liés au projet ». « Parfois on appelait ça des coûts de consultation, parfois des coûts commerciaux, mais la véritable intention était de verser un pot-de-vin », affirme Mohammad Ismail, un ancien ingénieur de l’entreprise, qui est accusé de tentative de corruption au Bangladesh et attend son procès à Toronto.
Selon les documents obtenus par les deux médias canadiens le camouflage comptable a eu lieu dans au moins huit projets au Nigéria, en Zambie, en Ouganda, au Ghana, en Inde et au Kazakhstan.
Rappelons que le mois dernier, il a été interdit à SNC-Lavalin de soumettre sa candidature au projet que finance la Banque mondiale pour les 10 prochaines années.
L’entreprise montréalaise, pour sa part, affirme que l’utilisation de ces codes n’était pas endossée par la société. Leslie Quinton, sa porte-parole, affirme que des frais de consultations (PCC) ont été facturés dans certains projets et que les personnes impliquées ont été congédiées.