Photo : LesAffaires.com
La violence qui s'intensifie en Libye plombe le titre de SNC-Lavalin à la Bourse de Toronto mardi, alors qu'un analyste de BMO Marchés des capitaux a revu à la baisse son cours cible sur l'action de la compagnie.
Vers 10h20, SNC-Lavalin recule de 2,3 %, ou 1,41 $, à 59,52 $ à Toronto.
C'est que la firme d'ingénierie montréalaise a de nombreux projets dans la région, affirme Claude Proulx, analyste pour la BMO. SNC travaille notamment sur un contrat de 450 millions $ pour la Grande Rivière artificielle acheminant l'eau du sud de la Libye à travers le désert pour alimenter les villes côtières du nord.
M. Proulx a rabaissé son cours cible de 72 à 69 $.
« Même si nous sommes confiants que SNC demeurera un fournisseur de services clés dans la région, il y a un risque que des projets soient suspendus, ou que l'attribution de certains contrats soit reporté », a écrit M. Proulx, de BMO Marchés des capitaux, dans une note hier.
D'ailleurs, SNC nous indiquait hier par courriel que les travaux sur certains projets ont été suspendus, quoique tous demeurent sous supervision. La sécurité de tous les employés sur le terrain a été assurée jusqu'ici.
Cependant, SNC travaille essentiellement sur des projets d'infrastructures, et les besoins de ces pays en la matière n'est pas susceptible de changer à court terme. Ils pourraient même augmenter, indique M. Proulx, si les protestations font en sorte de diminuer la corruption éventuellement.
Aussi, le fait que SNC emploie autant que possible des travailleurs locaux pourrait lui donner un coup de main.
En 2009, SNC-Lavalin a tiré 15 % de ses revenus en Afrique, et 10 % au Moyen-Orient.
M. Proulx a aussi revu à la baisse ses prévisions sur le bénéfice par action de SNC sur l'exercice 2010 (de 2,57 à 2,54 $ par action) et le quatrième trimestre 2010 (de 74 à 71 cents par action).
