Le groupe continuera son développement en Russie, mais avec beaucoup de prudence, compte tenu du manque de transparence et d’un « modèle d’affaires différent », souligne Pierre Duhaime.
« Tant qu’il n’y aura pas des mesures en place pour protéger les investisseurs, nos investissements seront ralentis un peu dans ce pays », dit-il, en précisant que SNC-Lavalin était présent dans le secteur pétrochimique.
Par ailleurs, la Chine demeure toujours un marché important pour le groupe, qui y a quelques projets. Pierre Duhaime admet toutefois qu’il est difficile d’y faire des affaires.
Le marché local de l’ingénierie et de la construction, dit-il, est « dominé» par des entreprises chinoises, qui offrent leurs services à des prix hautement concurrentiels.
« Nous voyons difficilement où SNC-Lavalin pourrrait prendre place et devenir un concurrent sérieux, admet Pierre Duhaime. Il n’y a pas vraiment un marché ouvert pour des entreprises comme nous en Chine. »Le groupe ne jette pas l’éponge pour autant sur le marché de la deuxième économie au monde.
SNC-Lavalin pourrait peut être y faire sa place dans des niches pointues, comme par exemple dans la production d’énergie verte grâce à la géothermie. « À savoir si c’est faisable ou non, c’est une autre paire de manches! », laisse tomber Pierre Duhaime.
Fondée en 1911, SNC-Lavalin tient ses trois premières initiales des trois associés qui ont développé le groupe : Arthur Surveyer (le fondateur), Emil Nenniger et Georges Chênevert.
En 1991, SNC a fusionné ses activités avec celles de Lavalin, créant une entreprise qui est devenue aujourd’hui l’un des plus importants groupe d’ingénierie et de construction au monde.