Les affaires vont mieux pour Garda World, qui pense même pouvoir procéder à un refinancement au cours des six prochains mois.
L'entreprise de sécurité et de transport de valeurs a dévoilé les résultats de son troisième trimestre, jeudi, qui laissent voir une croissance au chapitre de sa rentabilité par rapport au trimestre correspondant de l'exercice précédent, mais une baisse du côté de ses revenus d'une année à l'autre.
"C'est le troisième quart très solide que nous avons depuis la tempête de la fin de l'été dernier, où les gens nous voyaient morts", a commenté en entrevue Stéphan Crétier, président et chef de la direction de Garda.
Il affirme avoir plusieurs raisons d'être satisfait de ces résultats. Les marges brutes se sont améliorées, le BAIA s'est amélioré et, si les ventes ont été difficiles à cause de la conjoncture économique et du dollar canadien très fort pendant un certain temps, cela s'est corrigé.
"On pense que le saignement au niveau des ventes est terminé. On a un bon momentum au niveau des ventes", a dit M. Crétier.
Garda espère aussi renouveler prochainement d'importants contrats avec des institutions financières.
Pour son développement, Garda mise davantage sur la croissance interne que sur les acquisitions.
L'entreprise a diminué sa dette à long terme de 138,7 millions $ depuis le début de l'année.
"Le profil de risque autour de la compagnie a changé beaucoup, a indiqué M. Crétier. On a réduit notre dette; on avait dit que c'était un gros focus. On a vendu une division et on a travaillé beaucoup sur les flux de trésorerie, alors on a été capables de diminuer (la dette). Et le focus, en ce moment, c'est réellement d'augmenter les ventes, d'augmenter notre pénétration de marché dans chacune de nos unités d'affaires."
Les affaires ont été plus difficiles aux Etats-Unis, mais pas au Canada.
"Au Canada, les affaires vont très, très bien et le transport des valeurs va très bien ici au Québec", a précisé le pdg.
Ces bonnes affaires au Canada proviennent particulièrement de la région de Toronto, où l'entreprise s'est développée depuis trois ans. "On décroche de nouveaux contrats à chaque semaine", a noté M. Crétier.
Pour l'année 2010, Garda veut mettre l'accent sur les ventes, améliorer son efficacité opérationnelle et accroître ses marges.
En entrevue, M. Crétier a aussi ouvert la porte à un refinancement. "Le marché semble différent et plus ouvert. Le profil de la compagnie a changé aussi. Est-ce qu'il pourrait y avoir une possibilité de refinancement? La réponse est oui, dans les six premiers mois."
Il soutient que les institutions financières ont une opinion favorable de Garda. "Si on devait aller vers ça, ça pourrait nous amener une réduction du coût d'intérêt d'un minimum de 15 millions $ par année", a-t-il précisé.
Pour la période de trois mois terminée le 31 octobre dernier, Garda a enregistré un bénéfice net de 1,4 million $, ou quatre cents par action, comparativement à une perte nette de 2,2 millions $, ou sept cents par action, un an plus tôt.
En publiant ses résultats, Garda a expliqué que ses efforts pour rehausser son efficacité opérationnelle lui ont permis d'obtenir une meilleure marge brute à 25,6 pour cent pour le troisième trimestre de l'exercice en cours, comparée à 25 pour cent pour celui de l'an dernier, en dépit d'une baisse de ses revenus.
Les revenus du dernier trimestre complété se sont élevés à 263,4 millions $, comparativement à 281,5 millions $ pour le trimestre correspondant de l'exercice précédent. Le recul, de 18,2 millions $, ou 6,5 pour cent, est attribuable à l'appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain d'une année à l'autre ainsi qu'à une diminution des revenus générée par le secteur du transport de valeurs aux Etats-Unis marqué par les conditions économiques actuelles.
