Qu'à cela ne tienne, l'entreprise fondée en 1957, avec des bureaux en Algérie, au Chili, en Colombie et au Pérou, demeure sur la liste noire de l'Autorité des marchés financiers (AMF), l'excluant de tout contrat public de plus de 40M$ au Québec. En juin, près de 75% de son chiffre d'affaires reposait sur des contrats publics.
Depuis, Dessau a annoncé la mise à pied de 80 employés et a prévenu que d'autres (80 à 100) pourraient suivre sur une base hebdomadaire si l'entreprise ne parvenait pas à obtenir de nouveaux contrats.
Au cours des prochaines années, Québec et Ottawa entreprendront pour des miliards de dollars de projets d'infrastructure dans la métropole, dont le remplacement du pont Champlain, la reconstruction de l'autoroute Ville-Marie et le prolongement des trains de l'Agence métropolitaine de transport (AMT) vers l'est.
Des occasions nouvelles
En juillet, la direction d'HMM avait confié à LesAffaires.com vouloir profiter de ce nouveau contexte, où plusieurs firmes concurrentes comme Dessau, Genivar et SNC-Lavallin sont actuellement malmenées pour des histoires de corruption, pour accroître sa participation dans les grands chantiers des secteurs des transports et du génie civil au Québec.
«Je ne sais pas si notre démarche est opportuniste, mais la réalité est que l’on se retrouve maintenant avec plus de travail que la capacité que nous avons de bien le réaliser. À cause de cela, on laisse des choses sur la table, chose que je veux changer», avait alors déclaré, Nicolas Théberge d'HMM.
HMM compte aujourd’hui 24 000 employés dans le monde, dont 800 au Québec. L’entreprise occupe, à elle seule, sept étages de la Place Ville-Marie, à Montréal.
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