Le président du Conseil du Trésor a aussi réagi aux propos du pdg de SNC-Lavalin, Robert Card, dans une entrevue exclusive avec Les Affaires où il livre son plan de match pour l’entreprise. Le patron voudrait discuter avec Québec pour en arriver à un «règlement global» des litiges entourant la corruption dans les marchés publics de la province. La société est notamment soupçonnée d’avoir fait un paiement suspect de 22,5 M$ pour obtenir le contrat de construction du Centre universitaire de santé McGill.
Stéphane Bédard assure qu’«il n’y a aucunes discussions entre le gouvernement du Québec et SNC-Lavalin». Mais il reconnaît que l’entreprise «n’a pas attendu». «Ils ont pris des décisions qui cadrent très bien avec ce que nous voulons et ont démontré une volonté réelle», dit-il.
Quant à Dessau, que l’AMF a exclue des contrats publics jusqu’en 2018, Stéphane Bédard affirme que l’entreprise réalise des progrès. «À partir du moment où ils ont perdu l’habilitation, on a vu une volonté de collaboration de l'entreprise. On a discuté avec eux ; on a vu qu’ils s’inscrivaient dans le processus…»
Québec a tout de même retiré en août une centaine de contrats à Dessau et sa filiale Verreault, dont un de 166 M$ pour la construction d’une prison à Sorel-Tracy et un autre de 59,6 M$ pour la construction d’un nouveau pavillon au Musée des Beaux-Arts de Québec.