Selon la ministre, «le régime d’encadrement actuel, sous la gouverne des provinces et territoires, fonctionne bien et répond à la fois aux besoins des participants pancanadiens et aux intérêts des diverses régions».
Monique Jérôme-Forget croit que l’affaire Madoff aux États-Unis est une preuve de la pertinence de maintenir des organismes de surveillance provinciaux. Cette pertinence est «évidente quand on voit comment un organisme centralisé a pu être tenu dans l’ignorance si longtemps», précise-t-elle.
Recours aux tribunaux envisagé
Elle se dit prête à recourir aux tribunaux pour faire respecter la compétence du Québec en la matière. «La réglementation des valeurs mobilières est une compétence constitutionnelle provinciale et le Québec contestera devant les tribunaux tout projet de loi fédéral qui aurait pour but de régir les valeurs mobilières», dit-elle.
Selon elle, «une intrusion du gouvernement fédéral dans la réglementation des valeurs mobilières est une mauvaise idée en temps normal. En temps de crise, les conséquences économiques seraient désastreuses».
Il en résulterait une incertitude sur les marchés financiers. «Le prix à payer par l’économie canadienne pour régler de faux problèmes m’apparaît trop élevé», ajoute la ministre.