UBS arrête toute forme de publicité

Publié le 19/09/2011 à 11:00, mis à jour le 19/09/2011 à 11:29

UBS arrête toute forme de publicité

Publié le 19/09/2011 à 11:00, mis à jour le 19/09/2011 à 11:29

Par Olivier Schmouker

Kweku Adoboli est soupçonné d'une fraude de 2,3 G$ US. Photo : Bloomberg.

La banque d’affaires suisse UBS a décidé de suspendre toutes ses campagnes de publicité dans le monde entier. Pourquoi ? Parce qu’elle a été récemment victime d’une gigantesque fraude commise par l’un de ses courtiers, si bien qu’elle considère que «le contexte actuel n'est pas favorable à une campagne de publicité».

«Cela n'a pas de sens de lancer une campagne axée sur la confiance et la compétence, alors qu'une enquête est en cours sur ce cas»", a déclaré un responsable des communications d’UBS-Suisse au site Web suisse Klein Report. Aucune date n'a été donnée par la direction d’UBS pour la reprise des campagnes publicitaires.

UBS a affirmé la semaine dernière avoir perdu quelque 2,3 milliards de dollars américains à la suite de transactions frauduleuses d’un de ses courtiers, Kweku Adoboli. Ce dernier est actuellement en détention à Londres, en Grande-Bretagne.

Par ailleurs, la direction d’UBS a ouvert une enquête interne sur la défaillance de son système de contrôle des risques, si bien que plusieurs de ses dirigeants sont sous pression. Le conseil d'administration de la banque suisse a ainsi constitué un comité spécial présidé par David Sidwell, administrateur indépendant et ex-directeur financier de Morgan Stanley, afin de conduire une enquête indépendante sur la fraude.

«Les attentes à l'extérieur de la banque sont que la durée de cette enquête se compte en semaine et non en mois», a déclaré à Reuters une source interne à la banque. UBS a précisé que le courtier incriminé avait caché «des transactions spéculatives non autorisées sur divers 'futures' (contrats à terme) sur les indices S&P-500, Dax et Eurostoxx au cours des trois derniers mois», et ce, en créant des positions de couverture fictives au sein des systèmes internes de la banque.

Aucun autre membre du desk mondial sur les actions synthétiques d'UBS auquel appartenait M Adoboli ne serait impliqué dans la fraude, a indiqué la source interne. Ce desk continue de fonctionner, mais ses membres interrompront leurs opérations lorsqu'ils devront répondre à des questions dans le cadre de l'enquête, a-t-elle précisé.

Avec AFP et Reuters.

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