Dans une lettre ouverte publiée aujourd’hui, le pdg de la Banque Royale (RBC), Gord Nixon, s’excuse auprès de ses employés pour la controverse entourant l’embauche de travailleurs étrangers.
M. Nixon reconnaît que l’entreprise a mal géré la situation, même si la banque agissait conformément à la loi.
«Bien que nos actions soient conformes à la réglementation, le débat portait sur une autre question. Pour de nombreuses personnes, il ne s’agit pas simplement de respecter la réglementation, mais de répondre aux attentes de nos employés, de nos clients, de nos actionnaires et des Canadiens à l’égard de RBC. Cette question nous tient réellement à cœur», écrit-il dans sa lettre intitulée «Lettre ouverte aux Canadiens».
«En premier lieu, je tiens à offrir mes excuses aux employés touchés par cette entente d’impartition. Nous aurions dû faire preuve de plus d’attention et leur offrir une aide plus importante. Nous leur offrirons à tous un emploi équivalent à la Banque», poursuit-il.
Cette sortie du Gord Nixon survient alors que la banque peine à gérer ce qui pourrait être une catastrophe en matière de relations publiques. En fin de semaine dernière, des employés en TI de l’institution financière ont révélé qu’ils devaient entraîner des travailleurs étrangers dans le but de se faire remplacer par ces derniers. L’institution financière comptait confier à une entreprise d’impartition, iGate, des tâches jusque-là accomplies par son propre personnel.
Il s’agit d’une pratique répandue chez les institutions financières. Mais jamais auparavant une opération pareille avait soulevé une telle indignation dans le public. Le geste a été décrié de manière virulente sur les médias sociaux. Les internautes y ont perçu une entreprise qui génère des milliards de profits sacrifier des employés canadiens pour économiser de l’argent.
«Enfin, nous travaillons à la conception d’un nouveau programme visant à aider les jeunes à acquérir une première expérience de travail au sein de notre entreprise. Nous en ferons l’annonce dans les semaines à venir», dit Gord Nixon dans sa lettre, dont nous publions l’intégralité plus bas.
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