TMX: faut-il craindre la concentration ?

Publié le 30/11/2011 à 14:43, mis à jour le 30/11/2011 à 17:34

TMX: faut-il craindre la concentration ?

Publié le 30/11/2011 à 14:43, mis à jour le 30/11/2011 à 17:34

Par Mathieu Lavallée

Photo : Bloomberg

Les inquiétudes soulevées par la Commissaire à la concurrence dans la possible acquisition du Groupe TMX par le Groupe Maple étaient prévisibles, rappelle Keith Summers, président du Canadian Advocacy Council for Canadian CFA Institute Societies.

Mais les réserves exprimées par l’organisme fédéral ne veulent pas dire que la partie est perdue d’avance, soutient de son côté Me Pascale Dionne-Bourassa, avocate montréalaise spécialisée en matière de droit de la concurrence.

Le Groupe TMX, qui exploite les bourses de Toronto et Montréal, et Maple Group ont publié un communiqué conjoint tôt mercredi pour divulguer « les sérieuses préoccupations quant aux conséquences probables des transactions » par la Commissaire à la concurrence Melanie Aitken.

Dans son acquisition, Maple cherche à regrouper dans la même organisation la Bourse de Toronto et le Groupe Alpha, une plateforme d’échange d’actions concurrente et détenue par plusieurs banques canadiennes. Parmi les 13 partenaires de Maple, on retrouve la plupart des banques détenant une participation dans Alpha.

« Il était très prévisible qu’une transaction comme celle-là allait entrainer un examen approfondi de toutes les autorités réglementaires, y compris le Bureau de la concurrence », a souligné M. Summers.

Rassembler le TSX et Alpha au sein de la même organisation, même si l’on attribuait deux administrations différentes à chacune d’entre elles, va contribuer à augmenter les frais pour les sociétés inscrites et les courtiers qui y concluent des transactions, plaide M. Summers. « Même avec des directions distinctes, il est douteux que l’on puisse conserver une concurrence en consolidant les deux dans le même groupe ».

Mais les inquiétudes soulevées ne mettent pas fin au processus, d’autant qu'il n'y a pas encore de décision finale, explique Me Dionne-Bourassa. « Il n’est pas anormal qu’il y ait encore des demandes d’informations avant de permettre la transaction, cela fait partie du processus. » Il ne faut dont pas y voir une fin de non-recevoir, précise-t-elle, et des ouvertures sont présentes pour trouver des solutions. Tout dépend entre autres de la créativité des parties impliquées.

Les porte-parole de Maple et de TMX n'ont pas voulu réagir aux inquiétudes de la Commissaire à la concurrence qu'ils ont eux-même divulguées.

À lire sur la page suivante : Une concurrence nord-américaine?

À la une

Bourse: records en clôture pour Nasdaq et S&P 500, Nvidia première capitalisation mondiale

Mis à jour le 18/06/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Les titres de l’énergie contribuent à faire grimper le TSX.

Stellantis rappelle près de 1,2 million de véhicules aux États-Unis et au Canada

Environ 126 500 véhicules au Canada sont concernés par le rappel.

Le régulateur bancaire fédéral maintient la réserve de stabilité intérieure à 3,5%

L’endettement des ménages reste une préoccupation pour le Bureau du surintendant des institutions financières.