John Paulson est vénéré par ses pairs. Photo : Bloomberg.
John Paulson, celui qui a raflé 15 milliards de dollars américains en pariant sur la crise de l’immobilier, mise aujourd’hui sur deux flambées, celle de l’or et celle de l’inflation.
En novembre dernier, John Paulson a créé un fonds de 250 millions de dollars américains spécialisé dans les mines d’or et les investissements liés à l’or. Et il a ainsi fortement investi dans, entre autres, AngloGold, Kinross Gold et Gold Fields.
Pourquoi un tel pari? Parce que M. Paulson est convaincu que, la Réserve fédérale ayant plus que doublé la masse monétaire en l’espace de quelques mois, le retour à une inflation importante est inéluctable. En conséquence, le prix de l’or ne peut que s’envoler au point de devenir la principale monnaie de réserve, et ce d’autant plus que le dollar américain et l’euro devraient poursuivre leur déclin, selon lui.
L’intérêt soudain de John Paulson pour l’or et sa conviction que l’inflation est à nos portes n’est pas sans intérêt. En effet, il a été le seul à avoir pressenti la crise de l’immobilier, et ce dès 2005 : il en a profité pour «shorter» les crédits immobiliers à haut risque (les fameux subprime), par l’entremise des credit default swaps (CDS), si bien qu’il a réalisé le plus gros profit de l’histoire des transactions financières, soit 15 milliards, au moment où la «bulle immobilière» à éclaté, à la fin de 2007.
Depuis, M. Paulson est vénéré par ses pairs et est consulté comme un «oracle» par les sénateurs américains. Chacun de ses faits et gestes est scruté de près, vu que l’homme est réputé flairé les bonnes affaires avant tout le monde.
Avec Les Échos.
