Récession : et si c'était la faute au pétrole ?

Publié le 03/11/2008 à 00:00

Récession : et si c'était la faute au pétrole ?

Publié le 03/11/2008 à 00:00

«Le moment auquel la récession frappe et l’ampleur du ralentissement laisse penser que ce n’est pas le Krach de l’immobilier américain et la crise financière qui a suivi qui nous valent la récession actuelle», affirme Jeff Rubin.

À son avis, la vraie raison du ralentissement est que le prix élevé du pétrole a rongé dans les revenus disponibles des ménages.

«L’augmentation du prix réel du pétrole est de deux fois supérieure à celle qui a précédé les deux chocs pétroliers passés», souligne Jeff Rubin.

Baisse de la consommation mondiale

Quand le pétrole augmente, des richesses mondiales passent des pays consommateurs aux pays producteurs de pétrole. Or, les taux d’épargne dans ces pays sont nettement plus élevés que dans les pays consommateurs.

«La facture pétrolière des États-Unis a augmenté de 200 milliards de dollars américains», souligne Jeff Rubin, « C’est un montant qui dépasse la valeur du package de relance initié au printemps dernier».

Tout se passe comme si, à l’échelle l’économie mondiale, les ménages s’étaient mis à consommer moins et épargner davantage.

Ce recul de la consommation a causé un affaiblissement de la demande mondiale qui nous vaut cette présente récession.

La reprise est proche

Dans ce contexte, ceux qui ont tente de déceler des signes de reprise dans l’immobilier américain se mettent le doigt dans l’œil. Si la cause du ralentissement est attribuable au pétrole, alors c’est ce marché qu’il faudrait scruter pour entrevoir les signes de redémarrage.

«Sachant que l’escalade du prix du pétrole a démarré au troisième trimestre de 2007, l’impact maximal sur l’activité économique devrait être visible à présent», écrit l’économiste.

Il estime que la baisse du prix du baril à 60 dollars américains est le facteur qui va mettre fin à la récession.

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