Ottawa se trompe en combattant la taxe sur les banques, croit Paul Martin

Publié le 19/05/2010 à 06:49

Ottawa se trompe en combattant la taxe sur les banques, croit Paul Martin

Publié le 19/05/2010 à 06:49

Par La Presse Canadienne

Photo: Bloomberg

L'ex-premier ministre du Canada, Paul Martin, est d'avis que Stephen Harper fait fausse route en combattant l'idée de créer une taxe internationale sur les banques.

Au cours d'une entrevue accordée mardi, M. Martin a affirmé que son successeur devrait plutôt profiter de l'attention médiatique portée sur lui en ce moment pour promouvoir l'imposition de règles plus sévères contre les banques et les institutions financières.

Un peu plus tôt dans la journée, le gouvernement fédéral dépêchait cinq de ses ministres dans quatre villes différentes : Washington, Shanghaï, Mumbai et Ottawa pour exprimer l'opposition du Canada à l'idée d'une taxe bancaire. Ottawa propose plutôt de faire assumer les risques d'une autre crise financière par les actionnaires des banques et des institutions financières.

Mais Paul Martin croit que les forces déployées par Stephen Harper pour combattre la proposition d'une taxe bancaire détournent l'attention de l'urgent besoin, selon lui, de voir le G20 s'entendre en faveur d'une réglementation financière plus efficace.

L'ancien premier ministre a dit voir l'idée d'imposer une taxe aux banques comme une manière pour plusieurs pays de faire diversion et d'éluder la question d'une réglementation plus sévère.

Pour éviter l'apparition d'autres crises financières, il faut s'attaquer au capital, aux liquidités et à l'effet de levier des banques, a fait valoir Paul Martin.

Le gouvernement fédéral estime qu'une taxe bancaire punirait indûment les banques canadiennes.

De son côté, Paul Martin admet que Stephen Harper a raison de dire que le G20 ne devrait pas imposer cette taxe les yeux fermés. Mais une telle discussion n'a rien à voir avec la question, a-t-il ajouté.

Selon M. Martin, le Canada a démontré que des règles sévères pour encadrer les encaisses et les ratios de liquidité des banques peuvent aider les institutions financières à traverser une crise. Voilà le message que doit propager Stephen Harper, a conclu M. Martin.

Le G20 a déjà passé 18 mois à jongler avec différentes possibilités de réglementation bancaire. Mais au moment même où la crise de l'endettement menace de s'étendre en Europe, le G20 doit trancher d'ici l'automne au plus tard et appliquer la nouvelle réglementation avant qu'il ne soit trop tard, a argué Paul Martin.

Selon ce denier, il y a eu trop de discussions et pas assez de gestes.

 

 

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