Un nouveau procès dans l'affaire Norbourg risque fort de ne pas avoir lieu avant le printemps ou l’automne prochain, estime l’avocat criminaliste et professeur associé de l’UQAM, Jean-Claude Hébert.
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«J’ai l’impression que tout le monde voudra souffler un peu. Faire un post-mortem, faire l’analyse, évaluer ses cartouches dans le dossier avant de replonger.»
De telle sorte, croit-il , qu’un nouveau procès «pourrait difficilement avoir lieu avant l’automne, voire l’automne prochain.»
Tout dépend, à son avis, de ce que l'on veut. « Si on veut laisser le temps aux partis de parler entre-eux, il faut leur donner du temps. En pesant trop vite sur la gachette, il n’y aura pas beaucoup de discussions possibles.
Une entente à l'amiable possible?
Or, dans le présent dossier, remarque Me Hébert, la couronne aurait tout intérêt à tenter de prendre le temps de fractionner ou de créer de la dissension dans le bloc des cinq accusés. Une entente à l’amiable avec un ou deux des accusés pourrait en effet, créer une telle pression sur les accusés restants, qu'ils risqueraient de présenter un plaidoyer de culpabilité.
Cela dit, dit-il, les chances sont grandes pour qu’il n’y ait pas de nouveau procès. Statistiquement parlant, dit-il, le nouveau procès a peu de chance d’avoir lieu. L'histoire nous enseigne qu'un règlement à l'amiable est très probable.
Pour ce faire, par contre, il faut d’abord laisser à chacun le temps de souffler. «Comme on dit, dit Me Hébert, il faut donner le temps au temps de faire son œuvre.»